Le physique de Francesca Dellera parle de lui-même ; elle possède ce je ne sais quoi qui crève l’écran et l’aisance dont elle fait preuve devant les caméras lui permet de sembler dévêtue quand elle est habillée, et habillée quand elle est dévêtue.
Après l’obtention d’un baccalauréat littéraire, Francesca se rend à Rome où elle travaille comme mannequin.
Les atouts indéniables de sa silhouette lui valent alors plusieurs apparitions sur les couvertures de magazines nationaux et internationaux devant l’objectif des plus grands photographes tels que Helmut Newton, Dominique Isserman, Greg Gorman, Michel Comte, André Rau, Annie Leiboviz, pour ne citer qu’eux.
Si c’est dans le monde du mannequinat que Francesca fait ses premiers pas, celui du cinéma ne tarde pas à la remarquer.
En effet, sa forte présence à l’écran interpelle Tinto Brass. Plus tard, sous la direction de Giuseppe Patroni Griffi, elle apparaît au générique du téléfilm en trois parties La romana, adaptation pour la télévision du film du même nom de Luigi Zampa (1954), lui-même adapté d’un roman d’Alberto Moravia (Francesca fut choisie par le grand écrivain, aux côtés de Sofia Loren, et Claudia Cardinale, à l’occasion de l’une de ses rares interviews). C’est ainsi que plus de 10 millions de téléspectateurs la découvrent dans un rôle de premier plan aux cotés de Gina Lollobrigida. Si ce rôle lui vaut le prix Telegatto, c’est avec le film La carne (La chair), que sa notoriété s'étend au-delà des frontières. Grand nom du cinéma italien, le metteur en scène (réalisateur) du film, Marco Ferreri, fit alors de Francesca sa muse et la définit ."«la plus belle peau du cinéma italien ».", La carne (La chair) remporte cette année-là un immense succès au Festival de Cannes.